Alors que tous les candidats à la présidentielle de 2012, battent le pavé pour travailler leur image auprès des électeurs et rassembler les citoyens derrière des clivages illusoires et que l'Europe technocratique n'existent que grâce au bon vouloir du couple Merkel / Sarkozy, nous sommes en droit, nous citoyens de nous interroger sur l'état de notre démocratie et sur la souveraineté de nos pays.
Avant même de nous interroger sur l'état des démocraties en Europe, attachons nous déjà à définir quelques notions.
Qu'est ce qu'une Démocratie? Wikipédia nous en donne une définition assez précise.
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La démocratie est le régime politique dans lequel le peuple est souverain. La formule d'Abraham Lincoln, la démocratie est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », est l'une des définitions canoniques couramment reprise, ainsi qu'en témoigne son introduction dans la Constitution de 1958 de la Cinquième République française. Cette définition est proche du sens étymologique du terme démocratie, du grec ancien δημοκρατία / dēmokratía, « souveraineté du peuple », de δῆμος / dêmos, « peuple » et κράτος / krátos, « pouvoir », « souveraineté » ; le peuple renvoyant cependant à la notion plus restrictive de citoyens (la citoyenneté n'étant pas forcément donnée à toute la population). Cependant, cette définition reste susceptible d'interprétations différentes, aussi bien quant à la signification concrète de la souveraineté populaire que pour son application pratique - ce qui apparaît clairement au regard de la diversité des régimes politiques qui se sont revendiqués et qui se revendiquent comme démocratie. Ainsi, aujourd'hui encore, il n'existe pas de définition communément admise de ce qu'est ou doit être la démocratie.
De façon générale, un gouvernement est dit démocratique par opposition aux systèmes monarchiques d'une part, où le pouvoir est détenu par un seul, et d'autre part aux systèmes oligarchiques, où le pouvoir est détenu par un groupe restreint d'individus. Néanmoins, ces oppositions, héritées de la philosophie grecque (notamment de la classification d'Aristote, à ceci près que le gouvernement d'un seul était alors désigné comme Tyrannique), sont aujourd'hui équivoques de par l'existence de monarchies parlementaires. D'autre part, on peut aussi définir la démocratie par opposition à la dictature ou tyrannie, comme le propose Karl Popper, mettant ainsi l'accent sur les possibilités pour le peuple de contrôler ses dirigeants, et de les évincer sans devoir recourir à une révolution."
Dans le cas précis de la France, comme l'indique Wikipédia, la constitution de la Veme République,définit la démocratie comme étant " le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple". On pourrait même être plus précis en disant que la démocratie française c'est" le gouvernement du peuple, par les citoyens, pour le peuple"
Le gouvernement du peuple implique qu'une majorité de français se retrouvent dans ce gouvernement, afin qu'il ai une certaine légitimité. Il est élu par les citoyens (ceux qui ont le droit de vote) et doit oeuvrer dans l'intérêt du peuple qui lui a transmis sa confiance.
Si l'on s'en tient à cette définition stricto sensus, cela implique que lorsque qu'un gouvernement élu n'as plus la confiance du peuple, il n'as plus de légitimité à gouverner. De même lorsqu'un gouvernement démocratique ne travail pas dans l'intérêt des ses citoyens, il perd toute légitimité.
Dans tout les cas de figure, si cela se présente, le peuple à deux options.
1/ Le gouvernement est destitué et des élections sont organisées par anticipation
2/ Le gouvernement refuse de quitter ses fonctions et le peuple le renverse par la force.
D'aucun diront qu'il s'agit là d'une utopie et que les gouvernements ne peuvent fonctionner ainsi dans les faits.
Certains m'opposeront comme exemple la quatrième république et son instabilité politique qui a mené à une réforme de la constitution.
Moi je dis que quand on décide d'appliquer un principe, on ne modifie pas les règles en fonction de ce qui arrange ceux qui mènent la danse. On ne peux pas vouloir tous les avantages en refusant les inconvénients.
C'est le principe même de la démocratie, elle octroie des droits, mais implique également des obligations.
Dans les faits aujourd'hui qu'en est il au quotidien?
La première chose que l'on peut remarquer, c'est que la notion même de légitimité du gouvernement n'est plus respecté. Si l'on s'intéresse par exemple au gouvernement en place que peut on dire?
Il a été élu par une majorité sur la base d'un programme électoral ( c'est a dire un cahier des charges pour le pays à horizon 5 ans). Cela implique, que la majorité des français juge que les actions qui ont été annoncé lors de la campagne électoral soient réalisées! Si ce n'est pas le cas, où si le gouvernement change de politique sans l'approbation du peuple (référendum par exemple), il perd sa légitimité.
Rappelons nous quel étais le programme de Mr SARKOZY en 2007 : http://politique.com/journal/programme-discours-meeting-nicolas-sarkozy-presidentielles-2007-371/
Prenons quelques points essentiels de ce programme et voyons où nous en sommes presque 5 ans après.
- Ramener en cinq ans la dette publique sous les 60% du PIB : En 2007 après l'élection de Mr SARKOZY la dette représentait 64,2% du PIB, en 2010 elle est de 82.3%.
- Réduction à moyen terme de 4% du PIBMr SARKOZY de ne pas augmenter les impôts, depuis 2007 en réalité 40 nouvelles taxes ont été crée dans les faits.
- Réévaluation de l'euro. Rien n'a été fait en ce sens à ce jour
- Objectif de zéro SDF dans deux ans, no comment!
- Extension des allocations familiales aux familles avec un enfant, toujours pas appliqué à ce jour
- Taxer la pollution plutôt que le travail. Toujours pas appliqué
Quoiqu'il en soit, chacun pourra en faisant ses propres recherches se rendre compte que la plupart des promesses électorales de ce programme n'ont tous simplement pas été tenues où n'ont été présentée qu'en fin de mandat lorsqu'elles sont plutôt de nature à être mal perçues, comme les TIG obligatoires pour les gens bénéficiant des minima sociaux.
On peut noter aussi que le référendum, bien que démocratique par définition est très peu utilisé par les élus. De plus lorsque les élus passe par voix de référendum pour statuer sur un projet, on a pu constater ces dernières années, en France comme dans d'autres pays européens, que le résultat du vote populaire est souvent rejeté quand il n'est pas conforme aux attentes de nos dirigeants.
Intéressons nous à présent à la notion d'Etat souverain. Un État souverain se défini par plusieurs caractéristiques :
- Une population
- Un Territoire défini
- Une reconnaissance internationale
- Un Gouvernement qui n'est subordonné à aucun autre
- Une Banque centrale qui bat la monnaie
- La définition des lois qui régissent la nation.
Dernier point, on constate bel et bien depuis plusieurs années maintenant, que la législation européenne fait référence en matière de loi et de justice, et que les lois votés au sein des états européens, doivent céder le pas au droit européen et ce bien qu'il n'existe pas à ce jour de Constitution européenne qui permettrait de définir les compétences d'attribution de chacun, en matière de législation notamment.
Si nous résumons, nous voyons clairement que le principe même de la démocratie tel que définie dans notre propre constitution n'est plus qu'une illusion. En effet le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple est largement remis en question. Il le fut d'abord, par le principe même d'une union européenne qui fut construite par des technocrates sans légitimité populaire. Depuis peu il est encore plus remis en question avec le financement de la dette publique et la crise de 2008, qui amena les états à voler au secours des banques.
Comment un gouvernement démocratique peut il en effet demander à son peuple d'accepter de financer les banques qui se sont endettées à outrances avec l'argent de ce même peuple?
On constate également, que la souveraineté même de l'Etat est remise en cause par une institution européenne qui n'as pas à ce jour de réelle légitimité populaire et dont le fonctionnement n'as rien de démocratique.
Les eurodéputés si ils sont élus par les citoyens ils ne travaillent certainement pas pour le peuple. Beaucoup sont bien plus obsédés par le paiement de leur indemnités et la conservation de leurs privilèges que par la défense des citoyens, comme le montre la vidéo que vous trouverez ici.
Notons néanmoins que certains membres de la C.E.E ont su parfaitement préserver leur souveraineté et ne sont pas prêt à la remettre en cause,pas même pour l'Europe. Je pense notamment à l'Angleterre qui n'a pas souhaité par exemple entrer dans la zone euro ou à l'Allemagne.
Dans ces conditions, se posent naturellement les questions suivantes :
- Nos gouvernements (de droite comme de gauche) ont ils encore une quelconque légitimité, lorsqu'ils n'oeuvrent plus pour le peuple qui les a élu?
- Le président de la république ne serait il pas finalement dans le fonctionnement européen qu'un président de région?
Que pouvons nous faire contre cela? A priori pas grand chose me dirais vous!
Commençons par rappeler à nos chers députés que nous les avons élus pour qu'ils NOUS représentent et que ce que nous leur avons donné, nous pouvons tout aussi bien leur reprendre.
Tout comme les entreprises et les cartels font du lobbying, faisons ressentir à nos élus la pression populaire, pour les orienter tant dans leurs choix de vote que dans leurs propositions de lois.
Nous devons exigez que le vote blanc soit reconnu comme un mode d'expression électoral. Ceci implique qu'il faut conjointement définir une notion de voix minimum exprimées pour qu'un candidat soit légitime.
Par exemple si sur une population de 1000 citoyens, il y a 160 voix pour un candidat et 190 voix pour un autre candidat et 100 voix pour le dernier candidat, et qu'il y a 100 abstentions et 450 votes blancs, alors aucun candidats ne sera élu car il n'y a pas de majorité de scrutin.
Je précise que je ne fais pas l'apologie de la souveraineté national ici. Je fais en revanche l'apologie de la démocratie populaire en réponse à l'élitisme dont nous sommes les victimes depuis trop longtemps, en dehors de tout clivage politique, ce dernier n'étant qu'une pure illusion. Et qu'en tout état de cause, le principe communautaire de l'Europe qui nous est proposé n'as rien de démocratique, ni de populaire ni d'humaniste, et que se faisant, il doit absolument être abrogé.
Je ne suis pas contre une Europe communautaire, je suis contre cette Europe toute dévolue à l'économie et aux banques.
Je pense que l'organisation politique de nos pays n'est que de doute façon qu'une illusion visant à réduire les peuples en esclavage avec leur consentement tacite et qu'à terme il est vital de repenser complètement l'organisation de la "Cité".
Néanmoins, je sais que les alternatives ne se mettront pas en place sans qu'une transition ne se fasse. Je pense également que durant cette phase de transition, nous devons nous battre pour replacer le peuple au coeur des préoccupations de la vie politique. Et à mon sens le seul moyen d'y arriver, c'est en exerçant nos droits et en obligeant nos élus à respecter leurs devoirs.
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