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lundi 5 décembre 2011

LA SURETE DES CENTRALES NUCLEAIRES EN FRANCE REMISE EN QUESTION

Une action menée par les militants de l'ONG GREENPEACE remet en cause la sûreté des sites nucléaire français.
En effet, 9 militants de Greenpeace ont réussi à s'introduire dans la zone sécurisée de la centrale de Nogent sur Seine dans la région parisienne. De plus, deux autres militants de l'ONG ont été interpellé par le service de sécurité d'EDF dans la centrale nucléaire du Cruas (Drôme) et remis à la gendarmerie par ces derniers.

L'ONG avait menée lundi 04/12/2011 une opération de grande ampleur sur plusieurs sites nucléaires français, pour mettre en évidence les failles de sécurité de ces sites et démontré qu'en plus des risques sanitaires, il existait une possibilité d'attaque terroriste sur le parc nucléaire de la France, contrairement à ce qu'affirme les responsables politiques et la direction d'EDF.

Bien que les militants qui s'étaient introduits sur les 2 sites précédemment cités été interpellés, selon Greenpeace, plusieurs de ses militants lundi soir à 19h30 étaient toujours paisiblement installés sur au moins 1 centrale nucléaire.

La classe politique n'as pas tardé à réagir. A commencé par Nicolas Sarkozy qui a qualifié le geste des militants Greenpeace d'irresponsable, tandis que Claude Guéant reconnaissait à demi mot, l'existence de failles dans le système.
De son coté Daniel Cohn Bendhit a mis en garde les autorités contre un risque d'attaque terroriste réel.

Gageons que le lobby nucléaire fera son possible pour au mieux minimiser cette affaire, au pire l'étouffer le plus rapidement possible.
Quoiqu'il en soit cette action de Greenpeace aura eu le mérite de démontrer que contrairement au discours officiel, les sites nucléaires français ne sont pas si sécurisés. Cela repose donc une fois de plus la question du choix du tout nucléaire à la française.

Il faut dire que la sécurité des sites nucléaires français relève d'un système nébuleux et obscure. L'identification des différents acteurs impliqués dans la mise en oeuvre du dispositif de sécurité demeure très obscure.
Les sites nucléaires sont équipés d'une double clôture électrifiées et d'un système de vidéo surveillance financés par EDF.
Un peloton du PSPG de la Gendarmerie est chargé de la protection des sites sous l'égide du ministère de l'Intérieur. Le ministère de la Défense s'occupe quand à lui des systèmes militaires qui garantissent la sécurités des installations. Ils gèrent par exemple les batteries de missiles sol-air installés à proximité des centrales depuis les attaques du 09/11.
De son coté, le ministère de l'Industrie et de l'Ecologie est chargé de la mise en oeuvre de la politique de sûreté nucléaire, ce mandat comprends par exemple le transport de matières radioactives à usage civil.

Dans les faits c'est ASN, une agence indépendante dont les membres sont nommés par l'Etat qui est en charge de veiller à la sûreté nucléaire du pays.

Selon l'AIEA, la sûreté des sites relève des phénomènes naturels et des événements  non provoqués, tandis que tout acte délibéré relève de la sûreté des  sites.
Contacté par France 24 suite à l'intervention de Greenpeace, l'ASN a insisté pour dire qu'elle est responsable de la sûreté et non de la sécurité.
Cependant selon la loi de transparence et sécurité nucléaire de 2006, le concept de sûreté nucléaire fait partie intégrante  des contraintes de sécurité de cette filière.
Les choses n'étant pas clairement définie, il semblerait que même les ministères concernés par ce sujet s'emmêlent les pinceaux sur les responsabilités de chacun.

La CGT Mines Energie précise que la sécurisation des sites est gérée par EDF, mais que dans un soucis d'économie et de logistique, cette dernière fait appel pour la plupart du temps à des sous traitants privés.

On constate donc qu'une fois encore, la logique économique prévaut sur la sécurité, ce qui est déjà largement inadmissible dans les secteurs plus traditionnels, mais qui est carrément inacceptable dans cette filière au combien risquée.
On se rends compte également que le risque terroriste est largement sous estimé.

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